Soliloques en loque (Philippe Lenglet & Christian Vasseur), 2004

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Bones, potatoes and other vegetables, Tricky Co , 2002

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Participations :


Paradise Discount,
Falter Bramnk, 2003


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Autres extraits



N log h 3, Bertram Dhellemmes, 1999

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Philippe LENGLET

photo Martin GrangerNé en 1960 à Tourcoing, il commence par apprendre la clarinette et le solfège à 11 ans, dans une harmonie municipale. A 15 ans, marqué par Jimi Hendrix et Frank Zappa, il abandonne cet instrument pour la guitare qu'il apprend presque en autodidacte. En 1982, c'est la découverte de la musique improvisée et la pratique de la guitare préparée. Il joue dans le MMD, formation régionale de free-jazz et participe à la création de l'orchestre des 100 guitares sous la direction de Rhys Chatham.
En 1985, il se met à la photographie, un peu par hasard, au cours d'un voyage en Chine à la suite duquel une première exposition, en noir et blanc, sera réalisée. D'autres suivront, avec un travail réalisé en duo avec sa compagne Marie-Noëlle Dufromont, dans lequel les photographies sont associées à des textes et mises en couleurs et en situation.
En 1998, c'est la naissance du Crime (Centre Régional d'Improvisation et de Musiques Expérimentales) et le début d'un nouveau cycle, tant musical que photographique. Dans les concerts, il est avec sa guitare ou son appareil. Et ce qui devait être au départ un constat photographique se transforme rapidement en un travail de création parallèle et transversale à la musique improvisée.
Le résultat en sera une exposition à La Malterie en juin 2002. Depuis, ce travail s'est poursuivi et enrichi, toujours avec la musique mais aussi la danse et un accent particulier mis sur la guitare.

" Dans son travail, le flou traduit le mouvement, tant les mouvements des musiciens que le sien propre. Pour lui, l'appareil photo n'est pas un instrument figé et collé à l'œil, sa démarche picturale s'adapte à la démarche musicale. Quand on prend le temps d'observer ses photos, le parallèle devient flagrant : l'improvisation pratiquée par les musiciens devient un des processus de création chez le photographe. Le fait que ses photos soient tirées avec une vitesse très lente permet une part d'aléatoire, de hasard, que l'on retrouve dans la musique improvisée. La surprise du résultat au développement traduit, avec un léger décalage, la spontanéité des musiciens. Les personnages sont fantomatiques, ce qui démontre que l'intérêt de ces images n'est pas dans le constat documentaire mais plutôt dans l'envie de rendre visible l'émotion de l'instant. Plus que de figer des visages, il capture des ambiances éphémères, des poses en mouvement.
Le paradoxe ne se trouve pas que dans ces oppositions basiques que sont le net et le flou, le noir et le blanc, le figé et le mouvant. Là où il prend de l'importance, c'est dans la technique même de la photographie : la vitesse très lente lors de la prise de vue, pour laisser la pellicule s'imprégner de l'ambiance, fait que lorsqu'on regarde le résultat en image, ce qui nous surprend est l'impression de vitesse qui en ressort. "

Emmanuelle Flandre, présentation de l'exposition Impression de concerts à la Malterie (Lille).